Le banquier aujourd’hui est un commerçant spécialisé comme le pharmacien. Il se bat contre une forte concurrence entre établissements traditionnels, banques en ligne, compte à carte, et bien d’autres services.
Il doit avant tout vous aider et vous conseiller. Trop souvent, les banques sont les premiers responsables de drame humain et d’une mauvaise utilisation d’outils.
Les banques classiques proposent des produits simples. Premièrement un compte bancaire pour recevoir son salaire, ses indemnités. C’est la partie entrée de la relation bancaire.
En ce qui concerne les sorties, la banque et le client peuvent convenir d’opération uniquement électronique (paiement par virement vers un compte extérieur), de l’octroi d’une carte de retrait (espèce en agence), mais également de l’octroi d’une carte bancaire.
- Le premier type de carte est la carte à consultation systématique. C’est la carte qu’utile la majorité des comptes prépayés et des néobanques. À chaque opération de paiement, la carte interroge la banque du client pour obtenir un accord de paiement. Si le compte est suffisamment approvisionné, elle donne son accord, dans le cas contraire, il a un refus de paiement. Ce type de carte réduit considérablement le risque de découvert.
- La seconde est la carte à débit immédiat. Il n’y a pas d’autorisation systématique, et l’opération est débitée dans les 24h à la suite de la présentation du paiement par le créancier. Opération qui peut se présenter dans un délai maximal de 90 jours.
- La troisième est une carte à débit différé. C’est un crédit renouvelable. Il existe deux grands réseaux Visa et MasterCard, qui gèrent l’ensemble des cartes émises dans le monde.
La banque peut vous octroyer un chéquier. C’est un moyen de paiement, qui est une forme de « crédit ». Puisque lors de son émission, l’établissement financier vous remet un carnet de 30 ou 60 chèques, sans connaître ni la date de présentation ni le montant total pouvant être émis.
Un chèque peut être présenté le jour même de sa signature et jusqu’à 365 jours après. SI le compte est insuffisant alimenté, la banque a 7 jours pour le rejeter. Vous aurez alors émis un chèque dit sans provision. Vous avez trente jours pour le régulariser et éviter une inscription longue sur le FCC (le fichier des chèques sans provision) géré par la Banque de France.
Droit au compte
Trop de personnes n’ont pas accès à un compte bancaire et méconnaissent la procédure « du droit au compte« , les privant par exemple de la possibilité de recevoir des prestations sociales de la CAF ou des remboursements de soins de la CPCAM.
Les établissements financiers et bancaires ont l’obligation de proposer une solution avec un accès au service bancaire.
Avec le développement des offres des néobanques, tout un chacun peut ouvrir un compte bancaire sans condition. L’utilité du droit au compte est donc limitée. Dans le passé, les établissements traditionnels pouvaient refuser d’ouvrir un compte bancaire à un prospect. La Banque de France avec 3 refus écrits désignait un établissement (souvent la banque postale) comme banque de référence.
Frais bancaires
Rajouter des frais à la difficulté, noie les clients des établissements bancaires. Les progrès technologiques permettent de paramétrer les comptes et de définir un seuil d’intervention. Les frais doivent être réduits au strict minimum avec un maximum de 30 € mensuel. Les rejets de prélèvements et les courriers simples de relance ne doivent plus être facturés, les frais d’intervention réduisent à un maximum de 8 € par jour.
Bruno a connu des difficultés financières, tout comme son épouse et ils connaissent les conséquences des découverts et des rejets bancaires. Ce dernier a aidé des centaines de familles à sortir de situation difficile et il a trop souvent constaté que les familles s’enfoncent dans la crise, à cause des découverts et des frais.
« L’enquête du magazine « 60 Millions de consommateurs » et de l’Unaf parle d’un « matraquage » des clients en difficulté par une « cascade de frais » pour incidents de compte. Toutes les banques facturent le plafond légal, à l’exception de La Banque Postale. (Crédits : 60 MC et Unaf) Selon une enquête de « 60 millions de consommateurs » et de l’Union nationale des associations familiales (Unaf), les commissions pour incidents de paiement se multiplient et rapportent 6,5 milliards d’euros par an aux banques françaises. Un meilleur encadrement des frais est nécessaire, car le plafonnement légal n’empêche pas les abus. […] « Pour les clients en difficulté, la note flambe pour atteindre 296 euros », soit huit à neuf fois plus, relève l’enquête. « La victime type n’appartient pas forcément aux populations les plus pauvres. Elle n’est pas surendettée ni forcément bénéficiaire des minima sociaux », elle est « le plus souvent salarié du secteur privé, fonctionnaire ou retraité. » Nous devons aider ceux qui sont en difficulté, mais accepter de sanctionner ceux qui abusent du système.
Plafonnement des frais banques :
La majorité des Français sont régulièrement à découvert et les banques facturent des frais abusifs de frais d’intervention et de commission diverses, qui rajoutent de la difficulté au problème de base.
Nous devons réguler le système bancaire et plafonner les frais d’incidents à 150 € par an, et à 20 € mensuels (frais d’incidents, rejet de prélèvement, frais de commission d’intervention). Les clients fragiles se retrouvent facilement dans le rouge, puis en surendettement.
Les frais bancaires ont une origine très importante dans les cas de surendettement.
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